12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 18:09
Arnaud Zajac - cahier printemps 2014Arnaud Zajac - cahier printemps 2014Arnaud Zajac - cahier printemps 2014
Arnaud Zajac - cahier printemps 2014Arnaud Zajac - cahier printemps 2014Arnaud Zajac - cahier printemps 2014

Feuilles comme jaunies par le temps, les bords irréguliers, l’âme calleuse de leur texture. Premier contact, l’écrin où sont très simplement, pauvrement, déposées les images. Un espace primitif, originel, organique. « Printemps 2014 », l’inscription participe à l’épure: tout semble petit, ténu, tenir en détails, en instants de passage, d’observation, en parcelles de paysages. Pourtant, printemps? 2014? Comme une image de plus, ou une enveloppe, une adresse, un lieu. Une géographie temporelle pour ces clichés échappant aussi bien au calendrier qu’à l’évidence. On ne sait rien, on ne sait pas grand-chose. Et ceci aussi, est un lieu, un signifié. Je suis touché par le regard sur celui que j’imagine être le fils, silhouette au milieu d’une verdure, le lien dans la distance, je projette, éprouve, la connivence et le secret, l’amour et le respect, la fascination devant cette vie au milieu de la vie. Une vulnérabilité de solitude. Et celle de cette tête, indéchiffrable, prise au fond de soi - la densité, le noir, l’attente sur un banc. Même stupeur que l’arbre chétif et abandonné, tendu vers le crépuscule, embrassé par l’aura du jour finissant. Je visite des contrées de rêve, en m’exposant aux images d’Arnaud Zajac, des creux d’espace où la poésie indique tout une profondeur, la fait vibrer, émerger. C’est là qu’il m’emmène, qu’il m’invite, m’interpelle. Des regards où le sensible domine, où se raconte une histoire de sentiments, d’impressions, d’impacts. Minuscules collisions attrapées au vol. Gouttes de vivant chapardées sous le rideau, récoltées par une membrane fragile. Je vois des saisissements qui jouent, tremblent, aiment, cherchent, effleurent, cueillent et s’amusent. Rien qui ne s’impose ou se définit, des témoignages en douceur, ouverts et simples. De la taille au flou, du noir-blanc aux épures, du support aux évocations, je perçois un monde sans prétention, qui pourtant ne me laisse pas tranquille. Présence durable d’une trace qu’on laisse, l’intensité de ce qui n’apparaît pas, n’est pas reçu comme tel: précieux.

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Texte à partir d'un Recueil photographique d'Arnaud Zajac (photos©Arnaud Zajac)

http://arnaudzajac.blogspot.ch/
GLC Editions

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 10:26

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Je pensais que la circulation me refroidirait, la fatigue, les petites heures de fin du jour. Tu parles. Le souvenir et le besoin ont fait copain, m’ont dit, ok c’est un peu tard, mais imagine là-bas et sens comment. Tu parles, j’y vais oui. Sûr, le soleil est déjà bas, il m’en restera une vague parenthèse avant que l’ombre nous monte au cou, mais l’eau, l’herbe, le ciel, l’ambiance. D’un bon pas, pesé, tranquille et décidé, mes mouvements s’organisaient dans l’inattendu. J’avais assez parlé pour la journée, la solitude serait merveilleuse. J’avais assez guidé mes gestes désirant par le devoir, leur laisser la part du jeu n’allait pas sans réjouir mon petit cœur d’enfant. J’avais assez senti le cycle diurne se rétrécir, fallait que j’évase un peu mon sentiment d’éternité, d’insouciance, d’estivale indolence. J’avais envie de ça plus que de n’importe quoi d’autre. C’était limpide, et tous les inconvénients pesaient que pouic. Le trafic, il y aura la musique pour chanter avec Ben et sa bande d’australiens bon-vivants; il y aura les flaques fraiches entrant à grandes lampées par la fenêtre ouverte à ras-bord; il y aura le regard posé au loin, la détente dans les épaules, un pied remonté sur le siège tandis que l’autre fera son boulot sur l’automatique, cool. Rouler peut détendre, si c’est maintenant qui compte. Et maintenant avait déjà commencé. Cet appétit que j’ai nourri, il en demande encore. Je me suis créé une nouvelle habitude, elle demande sa ration hebdomadaire, pour ne pas dire quotidienne. Je l’appellerais presque un besoin, un besoin oublié, ravivé, ressuscité, mais je n’en sais trop rien – l’on s’en créé beaucoup des besoins, aussi. C’est bon, en tout cas, c’est si bon, l’été, d’aller se baigner au lac depuis une plage d’herbe, posée au bord d’un village silencieux, devant l’étendue d’eau reflétant l’astre des origines, c’est si bon. C’est si bon que d’y penser me plonge le regard sous l’eau, le bâtiment devant moi, tandis que j’écris, se gondole de mon émotion qui déborde. Une telle joie, une telle joie de corps, une joie si simple, si primaire, si première. C’est mon corps qui est content, qui exulte, joue sous l’eau à faire le dauphin, fait des pirouettes dans cette capsule d’apesanteur. Il s’amuse. Je m’amuse. Je m’amuse enfin. Je rigole tout seul. Sur le dos, les oreilles brouillées du cliquetis silencieux des profondeurs, le ventre gonflé qui me tient à la surface, le ciel qui me tombe dessus, d’un autre silence, la vie vivante de maintenant, organique et consciente, toute pleine de cette présence que je me donne.

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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 11:24

humans 2571

 

Cette fois Julien en a eu marre. Il est parti, sans dire au-revoir à personne. Ça faisait des mois que ça lui traînait dans le ventre, cette envie de mettre les voiles. Il descendait les marches, et chacune semblait faire claquer un des fils qui le retenait encore à cette histoire. Il murmurait une phrase pour soutenir sa détermination. "Parce que la nuit s'en vont les souvenirs, parce que cette nuit des étoiles vont mourir". Une chanson entendue dans un café. Il était temps. Ne pas se retourner. Ne pas hésiter. Avancer, rester collé à cette fureur au fond des tripes, et rompre un à un chacun de ces liens, descendre une marche, encore une, encore une... François ne l'avait pas vu partir, il se marrait encore de sa dernière blague. La main collée sur le front, comme pour tenir ses pensées en place, l'alcool y valdinguant des choses moins drôles que ce rire. Ce qu'il avait dit à Pauline, partie se réfugier dans un coin, donnait un goût amer à son humeur. Tout le monde en avait pris pour son grade durant cette soirée. Beaucoup d'amour par-dessous et des vacheries par-dessus. Les yeux étaient brillants et les larmes ne disaient pas clairement la nature de leurs sentiments. Maintenant François sentait comme des crépitements dans sa nuque, son rire mourrait dans une impression coupable, les ampoules éteintes de sa conscience ne le laissaient pas tranquille. Merde, j'ai pas été cool quand même, faut que j'aille parler à Pauline, et il est passé où Julien? Pauline ruminait sa peine, regrettant que Sophie ne soit pas là, elle saurait, elle, lui dire quelques mots pour la soulager. Elle l'imaginait dans son train en partance vers l'Est, observant pensivement la nuit envelopper les infrastructures ferroviaires, peut-être même posée sur une chaise au milieu du wagon-restaurant – Sophie aimait faire des choses absurdes et se mettre dans des situations rocambolesques, juste pour sentir les réactions de sa sensibilité, visitant amusée sa gêne, sa peur, son inconfort, comme des expériences lui donnant un drôle de sentiment d'exister. Mais Sophie était trop loin pour la consoler. Alors elle provoquait François en secret: "Dis-moi de rester, dis-moi de m'enfuir, dis-moi de vivre ou de mourir, dis-moi de haïr ou dis-moi d'aimer le pire", je m'en fous, c'est pas avec tes tentatives à la con pour me déstabiliser que tu parviendras à te rapprocher de moi, gros bêta. Elle était furieuse, contre lui, et contre elle aussi: elle avait envie qu'il vienne l'embrasser, poser un baiser doux sur son front, s'excuser. Peut-être alors... un sourire... ses lèvres offertes... Peut-être. Quelque part dans la nuit, dehors, avançant à larges foulées vers un jour nouveau, Julien regardait les étoiles, il souriait et sa poitrine lui semblait trop petite pour respirer tant de liberté. Beaucoup plus loin, Sophie se prenait en photo dans la salle vide d'un wagon-restaurant et pouffait de rire à l'idée d'envoyer cette image à sa bande d'amis. Ils connaissaient ses excentricités mais elle parvenait toujours à les surprendre. Elle se demandait si François et sa douce amie avaient fini par s'avouer leur attirance. Julien lui manquait.

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 12:40

humans 4516

 

Tout. Ce ciel. Cette température. Ce vent. Cette lumière. Cette atmosphère. Où je veux vivre, encore et encore, dehors, dedans l'air, dedans le dehors, encore, encore, jusqu'à en avoir assez. Repu, content, plein. L'ivresse parfaite, délicate. Et ce mélange indicible d'impressions. Gaieté, complétude, mélancolie, tristesse, appétence illimitée, respiration, immensité, nostalgie, vacances, ambiances d'ailleurs, lenteur, présence. Tout. Se mélange. Implose. Virevolte. S'enchaîne, se déchaîne. Conscience trop petite pour tout contenir, tout recevoir, tout laisser dériver. Ne s'accrocher à rien. Même pas à cette pensée, je veux vivre quelque part comme ça. Je veux vivre dehors. Je veux rejoindre la vie. Comme si. Alors je fais un détour, je ne vais pas tout droit, là où j'ai décidé de me rendre, plutôt les raccourcis vers le ciel, des Z et des U dans les rues, le I une autre fois, quand l'enchantement aura disparu derrière les grises allures de la saison d'après. Et chaque fois qu'une brassée m'enveloppe, mes yeux qui se ferment à moitié, m'envole. J'essaye de me souvenir. Bord de mer, villages, l'été, le matin et les premières heures de ces longues journées à musarder d'un plaisir à l'autre. Sans règle, sinon celle du désir, sans horaire sinon celui des appétits. J'y suis presque, je m'y croirais, une seconde suspendue avant d'être rattrapé. Goudron qui règne. Voiture qui chigne. Poubelles qui exhalent. L'ineffable douceur se fraye un chemin entre les nuisances. Ailleurs, il y aurait peut-être les mouches, les mêmes merdes et les mêmes pisses, le même bitume, fais-toi pas des mythologies. J'essaye encore, me concentre sur mon bras qui vient de s'enrouler d'un feutre transparent et frais comme l'eau d'une rivière. Étourdissement. C'est une douleur dans la poitrine, aussi. Il n'y aura jamais assez de ce bonheur-là. Et j'y suis. Et il s'arrêtera. Vivant maintenant, avec les bruits, les odeurs, tout. Il est difficile cet art. Il est difficile et beau, douloureux et grandiose. Vivre. J'ai de la peine. Partir. Ça finira comme ça. Comme tout le monde. Comme maman. Dix-sept ans de non-existence. Pour elle. Et pour moi? Ai-je existé? Comment? Ai-je célébré ce que sa mort à mis à vif comme rien d'autre? Et dire que je pense trop loin, je sais, la vie est plus simple, plus banale, plus triviale. La vie vivante, de chair et d'os, de présence, d'organique présence, juste là, nulle, médiocre, sublime, chienne, passant par tous les états – partout, ici, ailleurs. Fuyante. Toujours plus fuyante. Comment vivre, comment vivez-vous? Ce mirage de tous les autres temps, et ce présent si péniblement accessible, ces éprouvés si courbés sous les poids d'esprit, l'échine abîmée par tant d'inconscient, de règles, de sécurités nécessaires et mensongères. C'est pas drôle de savoir, de voir, de comprendre, de reconnaître. Ça fait pas plaisir. Et les signes avant-coureur de la saison qui se meurt, expire le premier de ses derniers rayons, peint le premier des derniers de ses ciels, quelque chose dans l'air, ou plutôt dans la cité: le retour des vacanciers, les places de parking qui manquent à nouveau, le rythme qui martèle le sol autrement, le bruit aux heures du début et de la fin de ces journées redevenues laborieuses. Et je n'ai pas eu assez. J'avais des années à récupérer et qu'un seul été. En a-t-on jamais assez? Je grappille chaque jour quelques brasses au lac, quelques humeurs au ciel, aux heures des renversements de lumière, l'âme silencieuse et contemplative, si heureuse et si triste de connaître l'impermanence de son extase, l'incomplétude d'un je-ne-sais-quoi que je n'ai peut-être pas encore découvert. Je borde mon lit de chansons, berce mon souffle d'images, recueille ici et là les bribes d'un air connu et pourtant indéfinissable. Je soupire de travers. Retourner ce soir, demain, là où le chant du monde emplit l'atmosphère, le fait vibrer d'une onde indomptable, j'y retournerai jusqu'à ce que ma peau ne supporte plus la température, contre vents et marrées des rites de l'urgence et de l'impatience, jusqu'à ce que le goût de la douceur se perde sous les ombres des nuages et de l'équinoxe. Quand l'inclinaison de la planète ne sera plus à nous caresser pour un rien. Et qu'il faudra s'incliner à d'autres habitudes, moins immédiatement bonnes à ce corps tout fait pour vivre dehors, marcher, porter, suer, tenir, nager, exulter de ses cellules en prises avec leur complice nature.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 10:59

vacant 2918

Moi non plus, je n'ai plus envie de vivre. ça. Moi aussi, je ne respire qu'au milieu de l'herbe, je ne vois que sous le grand ciel et n'éprouve de réelle douceur que dans les bras de la nature. Dénaturé, c'est son mot du moment, je suis dénaturé, ils sont dénaturés. Elle se sent dénaturée, quoi. Ben moi aussi, ces jours, je me sens privé de ma nature, de la nature, d'un sentiment d'être relié à ces lieux sans goudrons, sans murs, sans voitures ni foule, sans routes ni chaos de bruits et de mouvements. Et il y a ce désir d'y être, d'y rester, longtemps, ce sentiment de n'en avoir jamais assez, de devoir quitter toujours trop vite, toujours trop tôt. Y vivre je ne sais pas, mais y rester longtemps, oui. C'est ma maison, là-haut, sur cette dune qui surplombe de loin la ville d'un côté, et embrasse d'un immense regard la chaîne des montagnes de l'autre. Sublime vertige incessant. J'arrive, je monte les quelques mètres, déjà ma respiration change un peu, et puis ce calme, cette volupté, cette présence, dès l'instant où je me sens y être. Mes pas ralentissent, une bouffée de joie traverse mes poumons, ma nuque se jette en arrière pour offrir au ciel mon visage, et alors, tout pourrait bien s'arrêter. Beaucoup de choses s'arrêtent. Ici les bonnes sensations ne sont ni à chercher ni à inventer, elles se donnent, il suffit de les recevoir, de les accueillir – même si ce n'est pas systématiquement simple, du moins c'est un donné. S'ouvrir et se laisser imprégner. Moi aussi, j'ai ces jours la poitrine où gigote une graine d'absurdité, qui valdingue d'un coin à l'autre de mes sentiments, me donne l'impression que tout ce que je trafique n'est qu'une vaste mascarade – un autre de ses mots du moment. Que la seule chose qui compte et qui n'ait jamais réellement compté, c'est ce chant toujours renouvelé de mon ode à l'existence et leur première source d'inspiration: l'intime connivence d'avec le monde. Qui n'a lieu qu'avec les étoiles, la mer, le vent, les ruisseaux, l'herbe et les arbres, certains regards, certains rires, certaines amitiés. Mais le reste, cette lutte débilitante d'une place à se faire au milieu des autres dans le tissu des réalités sociales et économiques, à habiter des gestes insensés parce que privés de toute connexion avec, précisément, le cœur de l'existence, ne servant plus à vivre, mais à faire vivre une machine, un système, qui en retour permet de se faire croire à une présence. Écœuré. La farce me saute aux yeux, la tristesse me désarme, je n'ai plus envie de rien. Et j'aimerais que ce désarroi investisse jusqu'à la dernière de mes cellules, que la conscience s'imprègne jusque dans la plus petite fibre de ma vision, afin que tout décalage devienne si intolérable que je ne puisse tout simplement plus rien faire qui ne soit parfaitement accordé à mes plus essentiels besoins. Rejoindre enfin la vie en son essence, cesser toute trahison, faire avec elle un mariage de déraison. Ne plus pouvoir lever le petit doigt pour une cause que mon cœur ne sache défendre. Savoir que là-haut, au sommet de la bute, m'attend une modeste demeure, simple de confort mais grande d'espace et généreuse d'ouvertures sur le dehors, où le chant des oiseaux inspirera la chanson de mes écritures, où mon sommeil reposera sur des coussins de silence, où ma main posera sur sa peau la plus tendre des caresses, mes lèvres au creux de sa nuque le plus doux des baisers.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 12:14

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du silence et cette voix que je connais bien
devant la grisaille d'un jour qui recule
j'approche ma main des lignes comme d'une flamme
cherche la chaleur d'hier au contact du poème
où se chantait la présence nouvelle du printemps
là dans le souvenir de ce qui s'annonçait tendrement
j'écoute plexus qui improvise ses mélancolies
je m'écoute comme un autre, quelqu'un d'ailleurs
parfois surpris d'aimer ce qui émane de mes inspirations
l'odeur de la peinture encore grimace contre les murs
et la guitare sommeille dans ce jour qui revient en arrière
fait un pas vers l'hiver pourtant prêt à nous quitter
elle tourne ses meubles comme une danse de la pluie
mais c'est un appel au soleil sous ses ongles roses
une prière aux vents doux, aux fraîches sèves de demain

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 09:41

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le joyeux refrain de l'année
commence par une lumière
une fraîcheur d'atmosphère
le chien dort sur le tapis et rêve
tandis qu'elle tire des fruits de la terre
un immense jus qui lui fait des bonheurs
je souligne de petits traits ces instants rares
ces minuscules histoires de maintenant
où le souffle se faufile et palpe nos cœurs
j'essaye de faire le magicien le filtre d'alchimiste
où les secondes passent, traversant nos membranes poreuses
récolte les morceaux qui posent leurs couleurs
tricotent des phrases comme elle tricote des fils
et ses jolies mitaines iront bientôt dans les tiroirs
et nos pulls pourront se reposer des vents trop durs
car la Terre tourne et présente favorablement sa joue au soleil
pour nos sourires qui brilleront de mille tendres manières
comme scintillent les étoiles à fleur d'eau et de contre-jour
maintenant le chien attend sa promenade ou ses œufs
j'écoute un chanteur français qui me rappelle le voyage et l'enfance
Cabrel de son nom fait de mon passé un éternel présent
doux et chatoyant, tandis que nos poésies célèbrent les mêmes chansons



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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 20:09

vacant-1786.JPG

 



Toutes ces errances ne font qu'un seul et même chemin: la quête sans fin d'une place dans ce monde.

 


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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 11:05

golem-1530-copie-1.JPG

 


maintenant
maintenant l'odeur du printemps
le bruit de sa cuillère au fond du bol
de sa mâchoire qui broie les légumes
maintenant le goût du café
la lumière tiède et le silence doré
je pianote sur le clavier des notes
et la musique s'écrit sans portée
un son mat, un parfum de poésie
le piano de Gonzales érige des silences
tout autour de ma parole, au-delà de mon regard
il pianote un clavier comme le mien
noir et blanc, cents marteaux frappant cordes sensibles
la vibration de mon sentiment sous le ciel
les harmoniques de matière vibrant à l'unisson
maintenant
elle a posé le livre de nouvelles et s'est levée
les cris des enfants dehors et la brosse sur ses dents
je tiens doucement le fil des instants par le bout des doigts
c'est une douceur dans l'air, maintenant

 

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 21:00

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Pour m'assagir, je suis rentré dans les désordres.



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