16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 12:14

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du silence et cette voix que je connais bien
devant la grisaille d'un jour qui recule
j'approche ma main des lignes comme d'une flamme
cherche la chaleur d'hier au contact du poème
où se chantait la présence nouvelle du printemps
là dans le souvenir de ce qui s'annonçait tendrement
j'écoute plexus qui improvise ses mélancolies
je m'écoute comme un autre, quelqu'un d'ailleurs
parfois surpris d'aimer ce qui émane de mes inspirations
l'odeur de la peinture encore grimace contre les murs
et la guitare sommeille dans ce jour qui revient en arrière
fait un pas vers l'hiver pourtant prêt à nous quitter
elle tourne ses meubles comme une danse de la pluie
mais c'est un appel au soleil sous ses ongles roses
une prière aux vents doux, aux fraîches sèves de demain

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 09:41

vacant-2242.JPG

le joyeux refrain de l'année
commence par une lumière
une fraîcheur d'atmosphère
le chien dort sur le tapis et rêve
tandis qu'elle tire des fruits de la terre
un immense jus qui lui fait des bonheurs
je souligne de petits traits ces instants rares
ces minuscules histoires de maintenant
où le souffle se faufile et palpe nos cœurs
j'essaye de faire le magicien le filtre d'alchimiste
où les secondes passent, traversant nos membranes poreuses
récolte les morceaux qui posent leurs couleurs
tricotent des phrases comme elle tricote des fils
et ses jolies mitaines iront bientôt dans les tiroirs
et nos pulls pourront se reposer des vents trop durs
car la Terre tourne et présente favorablement sa joue au soleil
pour nos sourires qui brilleront de mille tendres manières
comme scintillent les étoiles à fleur d'eau et de contre-jour
maintenant le chien attend sa promenade ou ses œufs
j'écoute un chanteur français qui me rappelle le voyage et l'enfance
Cabrel de son nom fait de mon passé un éternel présent
doux et chatoyant, tandis que nos poésies célèbrent les mêmes chansons



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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 11:05

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maintenant
maintenant l'odeur du printemps
le bruit de sa cuillère au fond du bol
de sa mâchoire qui broie les légumes
maintenant le goût du café
la lumière tiède et le silence doré
je pianote sur le clavier des notes
et la musique s'écrit sans portée
un son mat, un parfum de poésie
le piano de Gonzales érige des silences
tout autour de ma parole, au-delà de mon regard
il pianote un clavier comme le mien
noir et blanc, cents marteaux frappant cordes sensibles
la vibration de mon sentiment sous le ciel
les harmoniques de matière vibrant à l'unisson
maintenant
elle a posé le livre de nouvelles et s'est levée
les cris des enfants dehors et la brosse sur ses dents
je tiens doucement le fil des instants par le bout des doigts
c'est une douceur dans l'air, maintenant

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 08:56

2012-06-29 16.59.14

 

 

j'aimerais descendre en moi, si profondément que tout s'éclaire enfin
voir, bien voir, cette vérité
les nécessités de ma chair vivante, les seules
j'aimerais dissiper ces troubles emmêlés
aller si loin, là où se déclare en transparence ma voix, la seule
j'aimerais me taire assez longtemps pour que ce mot
s'énonce à mon entendement malgré moi
celui qui épelle mon nom tranquillement, ce mot, le seul
tout mon désespoir, toute ma fatigue, tout mon désenchantement
ils sont là, au pied de cette supplication, épuisés d'attente
toutes mes forces y dorment, languissantes et tristes
ô que tombent à jamais armures et carapaces, voiles et nuées
cette souffrance invisible pourtant squelette de mon être

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 15:50

DSCN7976



Un manque
    à chaque fois
    chaque distance
Tu comptes, ça dit, plein en moi
Clair chant de mon cœur
Tu comptes, en pleurs
    cette distance
    ce manque

Libre, complètement libre je te veux
    Proche ou loin, libre d'être où c'est bon d'être, pour toi
    Mais pas sans savoir, sans avoir lu
    Ce manque, aveu de ma chair
    La distance en laquelle il se révèle, chaque fois
            se réveille de toi la présence, ici, en moi
            chère, précieuse

    Du désir

Il s'en dit beaucoup en ton absence
Que je t'aimerais savoir entendre et voir
        Tu comptes et si tu pouvais sentir comment c'est dedans
        Comment c'est tu comptes
        Et si tu pouvais voir, larmes et regards, silencieux témoins
        Serais-ce assez je me demande
Assez pour trouver le temps, donner la place, je me demande
Pour qu'en ton corps s'arrange une paix
        à me rester près, un peu
        à combler le manque, un peu
Tisser doucement le fil la délicate histoire
Jouer funambules vers demain d'inconnu
        Tant que ça rit et vibre
            Et pleurer peut-être
            Et pleurer aussi pourquoi pas
        Là où vivants nous pouvons être
Puisqu'à chacune de nos cellules de nos secondes
La différence et le contraste seulement donnent existence

Là où sereine je pourrais t'entendre encore, rire et légère
    En moi sentir la joie tendre
    Tu comptes retrouvé
    Tu comptes apaisé
        D'entendre ta voix d'éclats
        De pouvoir encore avec toi
Partager ceci cela qui nous vient
        nous convient
        nous donne envie
    Ceci cela qui nous met en vie
        met nous en vie
        Pas moins

Pour qu'entre le trop près et le trop loin
Nous puissions connaître la saveur nouvelle
    De ce qui nous demeure encore secret



 

 

proches

 

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 15:38

Saintes-Maries-2011 0126 - copie



Parler encore
Ou ne rien dire
Sur ces visages passant
    Opaques de leurs secrets
    Leur mystérieuses conversations intérieures
Je regarde et songe
Laisse défiler les signes fugaces
D'histoires aussi tangibles que la mienne
De douleurs pas moins tenaces
De joies aux mêmes éclats
Fantomatiques à mes paumes
Pourtant si vivantes sous leurs peaux

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 09:53

Saleve 0013carrée cpr

 

Cette joie en laquelle mes pas se sont précipités
    Vers l'étoile mourante, dansant presque
    devant la beauté grandiose
    l'espace éclaté

Ce chant tout droit sorti
    d'un cœur souriant
    naïf et simple
    d'aimer l'herbe et le vent

Combien j'ai ri, seul et fou
    au milieu des collines
    le bonheur en bandoulière
    grand sac d'aucun poids
    qui balançait en tous sens
    montgolfière, ballon d'hydrogène
    les côtes ailées, que sais-je

L'étrangeté soudaine
    d'un monde en harmonie
    possible
   
Ce qui se cherche dans l'épuisement
    et qui soudainement se donne
    sans nulle condition
    sinon peut-être
    d'avoir les yeux bien ouverts
    les sens alertes et l'âme enfantine
    que sais-je

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 18:24

DSCN0855

 

Soleil en plaques
Jetées contre le sol
    Ma silhouette une ombre
    Le vent dans mes cheveux
Volées du jour
Ces minutes bercées
    Compilées en lumière
    comme tour d'arrêt
Entre allers et venues
    Un corps assis
    Où s'engouffre l'air
    Et le temps
Pause
    Toutes suspendues
    Ballotées en bourrasques
    Les agitations qui se meuvent
Et le cœur plus lent
Le geste plus lourd
    D'un présent sans histoire
    Respirer la chair alanguie
Soulage dans le vent
Au pied de l'ombre dessinée
Les passants aux cheveux virevoltants
    Cette clarté si douce du jour mourant
Et moi qui m'y repose un moment

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 16:17

Interieurs--balcon sur monde--vues silencieuses 0086

 


En ce silence, que je réinstalle
Où la musique n'est plus
    mélodie du dehors
    mais voix d'intérieur
tout le corps en prise
    avec le froid sur la peau, les bruits de la rue
    un muscle douloureux, le goût du vin
Et ce silence, comme une enveloppe
    ou un plateau
S'y déposent les choses simples de maintenant
Simples. Et précieuses d'exister.
Et précieuses de donner à exister.
Y résonnent les mille et uns échos
    de tout ce qui a été perçu en si peu de temps.
L'intensité et la multitude
ici déposée dans l'épure. Le silence.
Une autre intensité,
et tout ce que cela donne à vivre.


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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 20:36

 

Saleve 0004

 

 

Grand air
    par-dessus la plaine
        Le vent
            Dans les branches inquiètes
            Soulève monocorde l'autre paix

Remugle doux, murmure d'enfance
        Au comble du ciel, descendue fraîche et colorée
        Elle arrive peut-être, tend une main mordorée
        Au visage ému qui tremble devant elle

Sommeil lacustre
        Profond, lent, aquatique et bleu
        Au souffle alangui d'un grand repos, d'un long rêve, d'un bel oubli
        Là où d'un seul corps s'étendent les heures
        Là où d'une seule pièce l'âme s'entend, récolte le monde
                            et s'en rassasie.
        Quand d'un soupir à peine se recompose toute la parole
                        tout ce qu'il y a à être.
        

 

 

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