Matières inertes et vivantes
Identiques
En fondations moléculaires
Quelque part dans l’univers
La vie plus brève
Et moins lumineuse qu’une étincelle
Le décalage attendrissant
Entre la place de l’Homme
Et celle qu’il se donne
Une ombre intérieure
Tête au ciel
L'immensité d’inconnu
L’ineffable
Invite ton oubli
Comprendre cesse
Ne rien faire
En maintenant
Sentir et penser
Au cœur liquide
De la présence
Epure d’unicité
Retraite
Au vivant palais
D'un corps immobile
Toucher l’absurde
La mort
Déjà
Partout
Perdre est initiation
Perpétuel chant
D’existence
Creux d’air
Où se portent
Les yeux du condamné
La mort
Grande voleuse
De petits riens
Poussière
Matière d’indigeste
Destinée
A la mort
Ouvrir les bras
Pour embrasser la vie
Ce matin, je me suis réveillé médium.
Au labeur qui m’attendait,
j’ai préféré les poèmes qui ne m’attendraient pas.
Possède néant
La peau sur les os
Le goût de la vie
Au monde
Ouvert
Fruit mûr
Lucide rond
En l'immobile
Sein d’immense
Silencieuse félicité
Accomplie
D'instant
Corps
Cueille le temple invisible
Du temps
Au Tout
Harmonique
Intimement unifiée
Jamais plus
Cette seconde
Fille d'étincelle
Ô refuge
Ventre immatériel
Du silence
Fleur de chair
L'infinie petitesse
Au cosmos rendue