17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 08:51




































Pincettes poudreuses en lesquelles les nuages s’émiettent. Neige de sel, neige de sable, neige d’étincelles. La poudre blanche des cieux tombée rapproche la terre du ciel. Les corps se remodèlent instantanément, selon leur principe, leur fine intelligence. Ta gouverne suscite l’image, le reste ne t’appartient déjà plus. Fige-toi dans la volonté et l’âme t’échappera. Si tu fais confiance, la joie interviendra en ta faveur. Plaisirs entremêlés chahutés.
           
            Calfeutré dans l’ignorance, au chaud des songes et des crépuscules. La belette avance en fouinant son territoire, personne ne l’inquiète. L’odeur étrangère des étoiles ressuscite l’horreur, les paravents s’agitent, les fleurs sèchent. Nous avons tous vu de grandes choses flétrir, des êtres recouvrir leur luminosité d’un voile protecteur, nous avons tous assisté à la lente agonie des choses malmenées. Que pouvons-nous faire maintenant, sinon réveiller, accompagner, emmener, loin de l’ombre, aux chauds rayons proposer les corps malades, les âmes envenimées. Réparer l’irréparable, à force de cœur. Parler d’autres langues et survenir là où rien ne survenait déjà plus. Dans le désert des autres, amener la gouttelette germinale, la perle neigeuse, la sphère liquide aux myriades étincelantes dans son ventre translucide. Que pouvons-nous faire, que devons-nous faire ? Sinon cela. Ce maigre geste d’humanité perçue, de retour chanté, de réparation solidaire. Il vient un temps où le possible se propose. Tout s’apprête à murir dans ce sens. Nous sommes en cela fait. Réunis consanguins. Sûrement, après mille détours, la réunion, l’évidence du lieu commun. Creuse famine d’être, pauvres de nous, chantez mots à travers mon corps endormi, ma tête abrutie, continuez ce murmure malgré ma maladresse encore, quelque chose se développe, il faut continuer, continuer, laisser encore plus toujours plus aviver et ouvrir, laisser pénétrer et sortir, jusqu’à ce que le mouvement devienne mouvement, que je m’efface enfin dans ce dialogue qui ne m’appartient bientôt plus mais que je tiens encore par le bout de ma conscience, continuez, plus vite plus fort que je sois obligé d’abandonner la partie et qu’enfin vous puissiez dire l’intelligence qui est la vôtre, pétrie d’une somme d’expérience échappant à l’entendement lucide, la force vive tumultueuse pleine de vos intuitions. Ah plus encore n’être que le vaisseau d’une puissance d’outre-monde. Que cesse le discours sur la vie, et qu’advienne enfin la parole vivante de ce qui nous traverse et nous confond.

                               La joie d’y être. Vient-elle de ton application ou de ta confiance ?




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commentaires

D
curieuse et judicieuse en l'occurence, cette expression "entrée en matière" <br /> <br /> tu ne crois pas si bien dire!
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C
<br /> Très bon teasing, très bon.. c'est donc par là que je commencerai !<br /> <br /> <br />
D
as-tu lu "savitri" de sri aurobindo?
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C
<br /> Sri est sur ma liste d'attente... sage comme il est, je ne me fais pas de souci: la patience il doit connaître ! ;-) Qu'est-ce qui te fait poser la question ? Me<br /> recommenderais-tu ce titre comme entrée en matière ?<br /> <br /> Merci pour tes traces Delphine, à bientôt par chez toi<br /> <br /> <br />

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