14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 09:10


L’ouvrage insensé d’un corps fortuit. Souffle court, l’autre et sa voix, monodie lointaine, hypnose d’appel. Je ne peux te rejoindre. Je veux. Il y a l’angoisse, folle. Ca bouge pour faire place, échappée en quelques gestes indécis, je t’adresse un fruit pourri, autre chose c’est l’impossible, l’inaccessible, le tant désiré ---- Musique d’appel, le ciel éclaté, toutes ces étranges lumières et l’éventail percutant : chant, danse, baiser, rouler, sauter, aller, le vent et les dunes, l’ailleurs enivré, toute la panoplie de miracles échangés, la main dans l’autre, l’épaule et les sourires --- sinon l’étude, tiens le livre qui fige ton regard, là, suspension fébrile et profonde, tu t’enfonces dans l’univers, l’autre divers, il y a des curiosités sans fin, des puits d’inconnus à remplir, à creuser, à vouloir, c’est l’air des têtes, la montagne des pensées, l’ouvrage qui creuse dans le paysage des contes et des mythes, des délivrances --- peut-être l’errance tout d’un coup, les pas qui voyagent, vont vers l’horizon, lâchent tout, détaillent les étapes, goûtent la pierre et la pluie, renoncent souvent, s’accouplent au monde. Un devenir en chemin. L’étrange frisson de joie et de peur, à venir vers ce qui n’a pas encore de visage, au paysage sans nom. L’épopée de tous les risques. Entre quatre murs aussi. Sages componctions et grandes morales à chercher l’amour des justices --- chair palpitante, folle tendresse, folle faim, la quotidienne arrogance biologique, te toucher, embrassements, les yeux fixés sur la proie délicate, l’embrasement des veines, comme tout s’accélère et se violente, brutale apparition organique, dépassement et abrutissement, envolée et régression, coïts enflammés --- à suivre, le lieu du lien, possible reconnaissance, ta face devient visage, ton haleine prend nom, ta vision devient regard, fuite dans le mur, écoulement de l’à-soi dans les communes d’existence, cette fragile corde cassante vibrante incertaine confuse tendue vers l’à-l’autre. Les danses faites d’histoire, l’incessant remue-ménage. Soupe primitive et chaos d’enchantement et de dégoût, la grande difficulté.

 

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