Ce matin, je me suis réveillé médium.
Au labeur qui m’attendait,
j’ai préféré les poèmes qui ne m’attendraient pas.
Possède néant
La peau sur les os
Le goût de la vie
Au monde
Ouvert
Fruit mûr
Lucide rond
En l'immobile
Sein d’immense
Silencieuse félicité
Accomplie
D'instant
Corps
Cueille le temple invisible
Du temps
Au Tout
Harmonique
Intimement unifiée
Jamais plus
Cette seconde
Fille d'étincelle
Ô refuge
Ventre immatériel
Du silence
Fleur de chair
L'infinie petitesse
Au cosmos rendue