Des images, chocs électriques
Analogies corporelles: une posture ici qui me ramène à celle sur la plage, au premier janvier, tout juste sortis de l'eau, le soleil Niçois, sa peau nue sur les cailloux
Des pensées de combat
Comme si nous disputions encore
Des idées d'hier
Ou d'un mot imaginaire qui blesserait si fort
Que déjà la riposte crépite
Silhouette rémanente dansant sous mes yeux
Nimbée d'un halo amoureux, inaccessible flou
Sous le corps inerte
Des milliers de questions sans réponses
L'amertume d'une langue qui ne se résout pas encore au mystère
L'espoir fébrile de cette même langue qui lutte contre l'amertume
Voudrait percer le mystère d'une joie revancharde
Et le corps trop usé pour agir de lui-même
Dont le silence dit le silence, aujourd'hui
Pourtant, aussi, ce fuseau de velours qui bouge en moi
Quand de l'intérieur je revois cette unique façon d'être, de se mouvoir et de parler
Et qui brûle au rappel des distances éprouvées
Cette essence distillée, parfum d'un regard, trace d'une griffure, la saveur fourbe de nos baisers
Et l'étrange oubli où disparaît chacun de nos écueils
Comme si n'avait existé que le subtil émerveillé
Quand le repli des rêves parle encore d'un désir
L'annonce harassé d'une prose quotidienne
Et que les rêves ne savent trahir que la vérité
A quelle confiance vouer ses gestes je me demande
Alors dépose tout au creux de ce ventre immobile
Dont l'immobilité vibre d'une juste présence
Laissant au mystère ce qui s'y cache, s'y noue et s'y déroule
Nos peaux nues sur les cailloux, le ciel chaud et rond
D'un cocon où gît immobile ce qui doit naître
Je visite le déploiement d'une mélancolie secrète
M'abandonne au risque d'être où je suis
De perdre ce que je ne suis peut-être pas prêt de vivre