Qu'il n'y aie pas de somme
Sous laquelle étouffer
Mais au contraire un dôme
Immense où respirer
Qu'il n'y aie à courir
Qu'après ce qui me pousse
En la densité claire et chaude
Des veines, sèves, ruisseaux
Et autres phénomènes
Où la vie tremble encore
Où vibrent d'une puissance fragile
Les signes de sa présence
Qu'il n'y aie rien pour assommer
Les goûts traversant mes chairs
Ni restreindre en ma conscience
Les visions élargies et souples
D'une intelligence au monde
Et de ce qu'il s'y rencontre
Quand l'ouverture est du rapport
La sereine et vraie disposition
Pour qu'ainsi puisse à nouveau
Mon cœur en l'espace recouvré
Apprendre de sa délicatesse
A respirer les effluves chamarrées
De ces battements qui l'obsèdent
Et noter d'une subtile précision
Les milles nébuleuses impressions
où s'éprouvent renouvelées sans cesse
Le fécond tumulte des secondes vécues