31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 15:08

 

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Qu'il n'y aie pas de somme
Sous laquelle étouffer
Mais au contraire un dôme
Immense où respirer
Qu'il n'y aie à courir
Qu'après ce qui me pousse
En la densité claire et chaude
Des veines, sèves, ruisseaux
Et autres phénomènes
Où la vie tremble encore
Où vibrent d'une puissance fragile
Les signes de sa présence
Qu'il n'y aie rien pour assommer
Les goûts traversant mes chairs
Ni restreindre en ma conscience
Les visions élargies et souples
D'une intelligence au monde
Et de ce qu'il s'y rencontre
Quand l'ouverture est du rapport
La sereine et vraie disposition
Pour qu'ainsi puisse à nouveau
Mon cœur en l'espace recouvré
Apprendre de sa délicatesse
A respirer les effluves chamarrées
De ces battements qui l'obsèdent
Et noter d'une subtile précision
Les milles nébuleuses impressions
où s'éprouvent renouvelées sans cesse
Le fécond tumulte des secondes vécues


 

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commentaires

S
<br /> Il est clair que vous considérez la modestie comme une vertu, ce que je ne saurais évidemment vous faire grief ! Vous dites cependant juste, Boris : subjectivité, réalité circonscrite mais en cela<br /> si précieuse, car nous n'avons que cela, nous autres humains...<br /> Les gens que nous admirons possèderaient ainsi ce dont nous manquons le plus ? Quelle idée intéressante ! Alors peut-être ce que j'admire particulièrement chez vous est votre constance, la volonté<br /> avec laquelle vous tracez votre chemin, à la force de la plume, en toute fidélité à votre style mais à l'écoute de tous les heurts et bouleversements possibles. Je ne vous crois jamais<br /> découragé.<br /> Voilà, alors peut-être est-ce projection de ma part, ou peut-être est-ce bien vous, je ne sais...<br /> Amitiés<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Non non, pas ce dont on manquerait le plus, mais ce qui est déjà là et que l'on voudrait développer plus pleinement. Une sorte de projection positive, un potentiel de soi vu chez l'autre dans une<br /> forme plus épanouie... Est-ce plus clair ?<br /> <br /> <br /> Jamais découragé? Oui et non. Découragé je l'ai été maintes et maintes fois, mais toujours rebondissant à partir de ce noyau irréductible que vous connaissez bien, je crois. Un lieu où d'ailleurs<br /> je ne rencontre pas ma volonté, mais l'élan brut de mon organisme en appel de vie. Là "où ça tremble encore" toujours! ;-) Où ça résonne sans raisonner.<br /> <br /> <br /> amicalement !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Un petit brun brun de tolérance et aussi de modestie ne gacheraient pas les mots...<br /> <br /> Que c'est emprunté tout cela, mes chers ! hihihihihi !<br /> <br /> C'est plus bien direct et lumineux lorsque les mots restent des mots et ainsi la possibilité de les englober dans une sensation comme dans le poème 1000 ans !<br /> <br /> Ca c'est le véritable langage du coeur !<br /> <br /> Pour avancer, il faut mille points de vue.<br /> <br /> Voilà le mien !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> En effet, cher Boris, en relisant votre poème, j'ai la sensation que vous êtes essouflé, que vous avez couru en essayant de capturer à coups d'intensité, quelque chose d'immense... Et si je le lis<br /> tout haut, je me sens haleter aussi. Cette écriture particulière fait la force de ce poème, et je ne l'imagine pas autrement.<br /> Par votre écriture, vous donnez souvent le sentiment que vous vous situez dans un précieux et exigeant entre-deux; vous n'êtes ni de la terre ni du ciel, vous n'êtes ni complétement humus, ni<br /> complètement nuage... J'ai beaucoup d'admiration pour vous.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> ah bon! voilà qui me fait vaciller sur mon séant, pour le dire joliment ! ce n'est pas exactement ce que j'aurais pu imaginer, d'un autre côté, si la surprise a sa place et que je me laisse<br /> volontiers nourrir par la susbtance de cette échange, je souhaite ne pas laisser mon orgueil se faire séduire par ce reflet en oubliant que je ne connais rien de ce qui se joue en vous pour que<br /> mes mots suscitent cela, sûr et conscient que je ne suis pas responsable de ce qui s'éprouve en vous. Si nos histoires résonnent ainsi et qu'elles vous font vivre de l'admiration, je sais que les<br /> impressions peuvent être diamétralement opposées chez quelqu'un d'autre, d'où... pas le moindre dénigrement de votre sentiment, mais juste garder la mesure des choses et les observer bien là où<br /> elles se trouvent. J'ai eu cet été deux retours de maison d'éditions édifiant à ce sujet: pour le même objet, d'un côté jugement froid et négatif, de l'autre félicitations on ne peut plus<br /> gratifiantes. Pour le même objet ! Combien cette rencontre est subjective, s'inscrit dans un tissu de signes charpentés d'histoire. Ca n'enlève rien, à mon goût, à la beauté de ces rencontres, au<br /> contraire, leur beauté et leur richesse s'amplifie de reposer sur une vérité sensible, celle d'une relativité circonscrite, d'une vérité relative à deux êtres, qui ne sera plus vraie sur le lien<br /> d'à côté, ne tient qu'à ce lien précis... et ne cherche pas à s'étendre au-delà.<br /> <br /> <br /> D'ailleurs, je ne sais pas si c'est de l'admiration, mais j'envie souvent à vous lire la dentelle de votre langage, et d'autres choses encore... Je me souviens à l'instant de ceci, une théorie<br /> fait l'hypothèse que ceux que nous admirons possèdent les qualités que nous avons mais que nous voudrions développer plus...<br /> <br /> <br /> Bon, voilà que j'en ai fait tout un plat... je ne toucherai pas à ce poème, ferai confiance à sa nature première, et j'emporte dans mes poches votre caressant regard ! Merci Sophie.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Ebaubie, suis-je toujours ici : vous écrivez comme si vous étiez plus grand que vous-même, cher Boris, comme si vous étiez une forêt... La voix de l'arbre et du vent dans ce souffle de mots.<br /> Amicalement<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Etrange, je ne suis pas assez en paix avec ce poème pour recevoir votre regard averti sans surprise et interrogation... Et j'ai une piste pour m'expliquer: je sens ce poème comme nécessitant<br /> d'être repris dans ses respirations, je m'y perds dans la lecture, et devine qu'il lui serait profitable d'être rythmé différement, afin que chaque pensée puisse trouver sa propre place et être<br /> reçue dans son identité propre. Pour l'instant, il me semble qu'elles se chevauchent et perdent du coup de leur consistance. - tout cela pour dire que je me demande si votre impression de "plus<br /> grand que vous-même" ne rencontre pas mon impression d'être effectivement dépassé. Car si j'entends quelque chose de caressant et de réussi dans votre remarque, je souligne pour mon compte<br /> quelque chose d'inachevé... Je me pose sincèrement la question ! Merci Sophie, de vous (et vos poèmes ciselés) ces mots comptent particulièrement...<br /> <br /> <br /> <br />

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