4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 16:55



A se rencontrer précisément. Dans l’éprouvé. Aux commissures du mot, au corps du geste, au cœur de l’air. Où frémit, où tremble, où blêmit, où s’arrête, la présence. Instantanée, très précisément faite d’elle-même, de son manque, de sa coupure. Saisir d’un mot ce qui n’en est pas, approcher le langage par la voie silencieuse. Impressions distinctes et singulières, enchevêtrées, et de leur contraire habitées, nuancées, contrebalancées, d’accueillir un temps l’espace où rien n’altère, ne distancie. Pause, suspension, respiration. Salutaire écueil en fond d’être, la cale repose, s’épanche, coule l’étanche, n’asseoir d’un fil que l’essence, rien d’autre en son pouvoir retourné, tangue douce sous la langue retrouvée, une île. Parfum distille l’encens au même totem, le lieu d’intime, rejoint par la bande, la fine tranche de vague où s’enveloppe l’infime, pauvre vulnérable vif au contact de l’eau, de l’air, des peaux, file sous la manche un maigre frisson tombé du ciel, pistil solaire, beau, l’os vibre aussi, jusqu’au fond du ventre, au rond du centre, chaud.

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commentaires

B
Joli "frisson tombé du ciel" !
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C
<br /> Merci B !<br /> <br /> <br />
R
Je suis dingue de cette photo, j aurai aimé l avoir prise!!!
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C
<br /> ah ah je l'ai eue !!! ;)<br /> <br /> <br />
V
Ca balance!jooliiii!!!:)
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C
<br /> ;-) merci m'dame !<br /> <br /> <br />

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