13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 17:12



I

 

Et l’instant au poids sans fin

Qui tombe et tombe sans fond

Coup au cœur, seconde impénétrable

Le cœur plein de sang

Intarissable devant la nuit

L’heure éponge

Qui n’absorbe rien

L’épouvantable cognement

Aux tempes, aux frondaisons des pensées

Là où ne s’articule pas une parole

Mais cette langue avide qui cherche

S’épuise aux sources du silence

Qui recommence pourtant

Indéfiniment

 

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 17:46



III

 

Enfin rendu

                À cette pauvreté

                Ce désert

Où le sens d’être survient

Plus dense plus riche plus manifeste

                Qu’à nul autre puits d’abondance


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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 10:11


II

 

Lumière d’éblouissement

Cent mots ni phrases ni recul

La rouille ici là

Le reflet éclatant

                Cette musique, cette guitare et cette voix

Ces livres en étagère

                L’heure qui tourne

                               Tourne en rond, avance

                L’écho des temps

La plume griffe son mot

La seconde ma peau

                Comme la feuille de papier

                Je résiste passivement

                Aux écoulements, aux beautés, aux éclatements

Je tremble aux assauts

                Des heures, des lueurs

Tout ce qui vainement s’élance

                Tourne en rond, avance

                La trame de cents mots

 Qui ne sauraient pourtant piéger la rouille en sa lumière

                Son éblouissante lumière

Devant cents livres qui ne font pas le poids


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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 08:31


I

 

Dans ce ciel blanc

Cette table blanche

Cet habit blanc

                Je me repose

                               Loin dans l’oubli

                               Où nul relief ne dessine

                               Où rien n’est à voir

                               Rien à comprendre

                La blancheur pure des espaces

                               Nulle d’intelligence

                               Pâle pôle d’existence

                               Virginale pensée

                Je me laisse aller au son d’oubli

                               Au rythme des heures

Dérivant linceul d’épure

Qui s’allonge indéfiniment


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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 11:55



I

 

De ma pensée cartésienne

Droite et anguleuse

Etroite en son focus

Qui range tout avec application

Je souffre

De n’être relié à rien

Alors j’arrête tout

Et j’attends les yeux au flou

Que s’ouvre ma présence

Jusqu’à pouvoir toucher la peau du monde

 


II

 

Où s’arrête

Où s’étend

         Délivre

         Ce cœur simple

Naïf en tout

         Vous êtes parfaites dit-il

Heures délicates

                         Au refuge éprouvé

Se retourne

                               Le caché, l’absent

                Au contact plein des choses

                La folle apparence

                               S’éteignent tant de bruits

Dispose tout entier

Ce regard éventré

 


III

 

J’ai creusé

Dans le flanc du jour

Un puits de lumière

 


IV

 

Là où les nuages passent

Rien ne recommence

 


V

 

Refuser complètement

                La logique des choses

Tout de suite

                Jusqu’à suffisance

Du règne indicible

 


VI

 

Aimer écrire. Aimer les mots – leur son dans la tête – leurs phonèmes imprononcés dans la bouche mais qui s’y éprouvent tout de même – leur résonnance infinie – l’ouverture poétique de chacun s’il est déposé dans l’ouverture poétique des mondes insoumis – l’ivresse du jeu qu’il y a à saisir un mot pour l’écrire – cet arrachement au silence d’un signe, l’extraction au sol d’une pierre à jeter dans l’eau pour éclabousser le visage du jour – plaisir incompréhensible, incompressible d’avoir les mots pour outils, de n’avoir qu’eux entre soi et le temps, soi et le monde – cette jouissance subtile à peine identifiable.

 


VII

 

Nous échouerons finalement

                Toujours

                Immanquablement

Nous échouerons au bout du compte

Au bout du chemin

Contre l’écueil du temps

                L’écueil infini de notre finitude

Nous échouerons tous les mouvements que nous avons entrepris

Là, là où le chemin s’arrête

Nous échouerons contre la langue de sable

La langue dégueulasse de notre finitude

Nous ne pouvons qu’échouer

                Lamentablement

Sur cette rive infinie qui nous attend

                Dresse sa montagne de sable

Son insupportable masse de temps

Nous échouerons finalement

                La gueule dans le sable

                A mordre la poussière

Les yeux brûlés contre le soleil

Ultime rive des derniers Hommes


 


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